Flaminem, l'autre option des services secrets

Vingt-deux entreprises tricolores se sont regroupées pour proposer une offre complète de Big Data et d'intelligence artificielle 100 % française.

« Nous, Français, n'avons pas à rougir face aux Américains et aux Israéliens. » C'est Emmanuel Tonnelier, directeur intelligence solution chez Systran, spécialiste des technologies de traduction, qui l'affirmait lors d'une présentation, jeudi dernier, du cluster Data Intelligence du Groupement des industriels de défense et de sécurité (Gicat). Au sein de cette « équipe de France » de 22 sociétés, Flaminem se présente frontalement face à l'américain Palantir.

Lancé en 2013 par le startuppeur Thomas Serval comme une filiale de son groupe Baracoda, cet éditeur de logiciel d'investigation est maintenant dirigé par Guillaume Prunier, l'ex-conseiller aux PME d'Emmanuel Macron quand ce dernier était ministre de l'Economie. Comme Palantir, Flaminem et sa dizaine d'ingénieurs de haut vol assurent maîtriser l'intégration de centaines de flux de données volumineux (Big Data). « Une fois que nos clients peuvent croiser leurs données, ils peuvent investiguer avec notre interface », détaille Thomas Serval. Et c omme Palantir, Flaminem démarche à la fois les entreprises et les services étatiques (police, renseignement).

Du satellite au data center

De clic en clic, les enquêteurs relient les indices et les suspects, à la manière d'un commissaire devant des photos punaisées sur un tableau en liège. Pour détecter des fraudes ou répondre aux exigences réglementaires en matière de connaissance client dans la banque et l'assurance. Ou pour arrêter criminels et terroristes. Pour l'instant, Flaminem n'a pas conquis de clients étatiques. « Nous discutons avec les grandes agences », assure Guillaume Prunier en attendant 2020 et l'appel d'offres de la DGSI, les services secrets français qui ont signé un premier contrat avec Palantir.

Ensemble, les membres du cluster espèrent conquérir les agents français, mais aussi de nouveaux marchés étrangers. « Palantir ne fait qu'un logiciel de Big Data, certes très performant, mais moins moderne, alors que nos offres vont du satellite au data center enterré en passant par les supercalculateurs », explique Yannick Rolland, le président du cluster et responsable de l'offre Big Data Atos Codex. Mais chacun sait qu'une vente à l'export de technologies potentiellement dangereuses dans des Etats totalitaires ou ennemis passe par un examen de conscience et, dans de nombreux cas, par l'aval des autorités françaises.

Source : Les Echos

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