Présent au CES de Las Vegas, Raul Bravo, co-fondateur et CEO de DIBOTICS, startup française créatrice de la technologie Augmented LiDAR qui modélise en temps réel en 3D l’environnement autour d’un véhicule, livre son témoignage et revient sur l’accompagnement du Pôle Systematic et le succès de l’édition 2018.
DIBOTICS est le créateur de la technologie Augmented LiDAR. À partir des données brutes de n’importe quel capteur LiDAR et en temps réel, un logiciel embarqué dans un SoC à basse consommation permet de résoudre la plupart des défis de perception rencontrés par la Voiture Autonome.
DIBOTICS était notamment l’un des 6 membres du groupement Tech Automotive qui réunissait ART-FI, Prove&Run, TrustInSoft, YoGoKo et Arkamys. Ces entreprises ont tenu un stand collectif sur l’espace que Business France a dédié à l’innovation française en matière d’automobile du futur (stand CP-5 sur Central Plaza).
Systematic Paris-Region : Quel bilan tirez-vous de l’édition 2018 du CES et de la présence de DIBOTICS à Las Vegas ?
Raul Bravo : Il est excellent. Étant donné que la maturité de la société a évolué depuis l’année dernière, nous avons adopté une stratégie différente qui s’est avérée payante : au lieu d’être présents à l’intérieur du North Hall dans un stand à haut passage, cette année afin de nous faire connaître nous avons privilégié des rendez-vous fixés à l’avance.
Les quatre jours, du petit-déjeuner jusqu’au dîner étant remplis de rendez-vous en one-to-one, avec les principales sociétés du domaine, cela s’est avéré être un succès.
Considérez-vous que l’accompagnement et le collectif constitué par le Pôle Systematic Paris-Region sur cet événement correspond à vos attentes ?
Même si notre stratégie a été de fixer des rendez-vous en avance, nous avions besoin d’une base logistique et une présence physique, ce qui a été possible grâce au pavillon French Tech / Business France auquel le Pôle Systematic a contribué. Les actions de communication conjointes réalisées ont également contribué à la réussite de l’événement.
Savoir-faire et faire-savoir
Comment expliquez-vous l’engouement et la visibilité importante des entreprises innovantes françaises à ce salon ?
Au fur et à mesure que la voiture autonome passe d’un effet marketing à une obligation de résultats, le savoir-faire fondamental gagne en valeur par rapport à la capacité de communication. Les français sont très forts techniquement, mais les américains continuent d’avoir la main sur le faire-savoir.
Dès que la France s’améliore sur ce deuxième point, ce qui est le cas avec le mouvement French Tech, Business France et Systematic Paris-Region, le savoir-faire est d’autant plus apprécié.
Quel type de contact privilégié (clients, distributeurs, investisseurs,…) avez-vous eu l’occasion de nouer ?
Principalement des partenaires technologiques et des clients. Nous ne cherchons pas de fonds, mais si cela avait été le cas, il est clair que nous aurions été également très satisfaits du salon, étant donné les sollicitations spontanées que nous avons eues.
Quel regard portez-vous sur l’exploitation de la technologie LiDAR présente désormais dans la visualisation en trois dimensions en archéologie ?
Il s’agit d’une application très intéressante et qui peut apporter une valeur important à la société, mais malheureusement l’intérêt économique, par rapport à d’autres marchés, n’est pas très significatif.
Pour cette raison, des applications comme l’automobile, qui vont permettre de démocratiser les capteurs LiDAR grâce à leurs volumes, vont pouvoir profiter à des applications comme celle-ci, qui n’auraient pas pu justifier à elle-mêmes les investissements nécessaires.
Nous voyons arriver une nouvelle génération de LiDARs qui vont permettre d’avancer dans des applications, comme l’archéologie, d’une façon inespérée
Rendez-vous au prochain CES !